Histoire et patrimoine

  • Historique

    A l’époque Gallo Romaine, Oytier était la huitième borne (Octavum) de la voie romaine qui reliait Vienne (Vienna Allobrigium) à Milan (Mediolanum), en passant par le petit Saint Bernard (le mille romain mesurait 1 480 mètres). Comme on y trouvait de l’argile, il y avait une importante tuilerie, et les romains venaient également prendre des bains de boue. On a retrouvé la trace d’un petit aqueduc qui alimentait en eau les thermes (bains publics romains) et d’une villa romaine avec des fresques d’époque.

    Saint Oblas dont Oytier partage le nom est un Saint qui n’a pas de légende propre. Son nom, en revanche, possède une histoire : appelé à l’origine Sentolatus, puis Saintolas au Moyen-âge. Saint-Oblas désigne probablement la « villa de Sentolatus », en pays viennois. La maison de Saintolas, c’est la grand’ maison dont l’appellation s’est transmise jusqu’à nos jours. Cette maison a ensuite dépendu de l’abbaye de Saint Pierre, hors des murs de Vienne. Son nom de Saint Oblas s’est fixé au XVIIe siècle.

    Au niveau de la voie romaine, il n’existait, au moyen-âge, qu’un péage qui dépendait des seigneurs de Septème. Le hameau du péage de Oytier présente encore actuellement tout un ensemble de vieilles maisons, des petites rues secrètes, et quelques maisons fortes dont plusieurs d’entre elles ont été rasées. Il existe aussi une chapelle singulière et modeste, naguère sauvée de la ruine, aujourd’hui dédiée à Saint Jean Baptiste, Saint patron de l’ordre de Malte. Il semble bien qu’elle fut construite par les Templiers.

    A la révolution, Saint Oblas fut détaché avec Oytier de la commune de Septème. En 1793, le ci-devant Saint-Oblas, bien inoffensif, fut « décapité », tout comme les autres Saints, et, pendant quelques temps, la commune prit le nom de Oytier et Oblas.

    L’artisanat bien représenté à Oytier, depuis le Moyen-âge, surtout le travail de l’argile, et, jusqu’au début du XXe siècle, les artisans potiers et tuiliers étaient nombreux. Il existe encore dans l’enclos de la maison forte des Danthon, une petite chapelle esseulée, dont le chœur en cul de four borde la route qui va à Saint Georges d’Espéranche. C’était la chapelle des potiers.

    Documents extraits de « l’histoire de Diémoz et de ses environs » – Eric de Bernouis.

  • La chapelle Saint Jean du Péage

    La Chapelle de Saint Jean du Péage de Oytier doit, d’après la légende, son existence à un seigneur du Péage, un de ces chevaliers qui revenaient de terre sainte, qui fit le vœu de construire une chapelle s’il revenait sain et sauf des croisades.

    Cette chapelle attirait chaque année à la fête de la Saint Jean de Noël, une foule de pèlerins qui venaient de fort loin vénérer le grand Saint dont les restes reposent encore dans l’autel même. Dans l’autel se trouve également une mitre en bois qui confirme que ce Saint était un évêque ou un abbé mitré.

    A l’entrée de la chapelle, une croix en pierre représente probablement la croix des hospitaliers, ordre religieux fondé pendant les croisades, dont le but principal était l’hébergement et le soin des pèlerins.

  • Le blason

    Le blason
    •  « La croix »
      C’est la partie noble du blason. Elle est la reproduction de celle en pierre à l’entrée de la chapelle Saint Jean, vraisemblablement celle des hospitaliers.
    •  « La colline »
      Il s’agit du Mont Guillerme qui domine la plaine de Saint Oblas. Elle symbolise aussi l’autonomie de la commune. En effet, le seigneur Guillaume avait créé ce territoire indépendant du fief de Septème et de celui de Saint Georges.
    •  « Le rond »
      C’est un « besant » (ou bezant). Il symbolise l’argent et la monnaie et rappelle l’activité de péage de Oytier.
    •  « Le dauphin »
      C’est le rattachement au Dauphiné avec l’emblème du dauphin orné de « gueule » (couleur rouge).
    •  « Les tourteaux »
      Représentent la matière malléable (la terre, l’argile). Ils évoquent donc l’activité qu’avait la commune de fabrication de poterie et de tuiles.
    • La devise
      SEMPER OMNES ACCIPIUNTUR, ce qui signifie « Tous seront toujours bien reçus ».